Qwartz prend le virage du shopping high-tech interactif
L’ouverture de ce nouveau temple de la consommation du Grand Paris, fait grand bruit. Et pour cause, le lieu détonne et étonne.
Grand pari aussi, dans un contexte déjà bien compliqué pour les enseignes en quête de rationalisation de leur réseau, le centre Qwartz parvient (déjà) à faire le plein: 100% du mall commercialisé !
Et là on est dans le grand format, la grande envergure qui devrait ajouter un peu de peps au paysage parisien de l’immobilier commercial déjà bien pourvu en centres commerciaux et équipements en tous genres. Mais alors comment continuer à attirer la clientèle et surtout séduire un client ultra-connecté à l’ère du Retail 2.0 au moment où des centres commerciaux de l’autre côté de l’atlantique et bon nombre de magasins sont contraints de baisser rideaux.
La solution pourrait-elle passer par le rôle stratégique des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter. Mais pour les prochaines années je miserai surtout sur les nouveaux nés Snapchat qui arrive peu à peu en France mais aussi des moins connus tels que Reddit, Tumblr ou Vine. Mais alors quel est le rapport des internautes avec ces centres commerciaux du futur qui se veulent connectés ?
Le challenge du centre Qwartz : oser la nouveauté !
C’est l’agence Tetro qui a alors été désignée pour organiser l’inauguration de ce centre commercial baptisé Qwartz le 9 avril.
Si si vous avez bien entendu ! Une appellation de prime abord curieuse pour un centre commercial diront certains, plus habitués à appliquer de basiques noms de lieux géographique où se trouvent ces nouveaux complexes commerciaux mais tant que cela finalement.
Et c’est vrai que la Bongarde, ça fait pas trop rêver pour un centre commercial de 86 000 m2 de surface plancher (soit 67 000 m2 GLA) avec pas moins de 165 enseignes et restaurants soutenus par un hypermarché Carrefour de 12 000 m2 de vente mais pas que…On y trouvera aussi le tandem de choc soit un Primark avec Marks & Spencer couvrant 10 000 m2 et 15 moyennes autres surfaces, mais aussi H&M, Mango, Madura, The Kase, Exki ou encore Lacoste et Bershka (groupe Inditex) pour ne citer qu’elles à ce stade.
Regardez plutôt ce joli petit film vidéo fait par Fifi les Bons Tuyaux.
Pour ceux qui n’ont pas encore visité le labo Qwartz, voici une vidéo sympa sur l’opening de Primark dans ce mall du XXIe.
Géant cette boutique… hyper-qui va sans aucun doute marcher 😉
Alors pour un centre nouvelle génération tel que dessiné par ses concepteurs DGLa et développé par ses investisseurs que sont Altaréa-Cogedim associé au fonds d’investissement Orion, il a fallut cogiter un peu. On imagine alors aisément que ce nouvel outil va se distinguer et marquer les esprits tant par son taille que par son positionnement multicanal puisqu’il se revendique être le 1er centre commercial régional parisien ultra-connecté…oui rien que ça !
On imagine déjà, ce site rayonner tel un Qwartz dans son environnement autoroutier très passant pour attirer en son sein le plus grand nombre de visiteurs en utilisant AUSSI les nouveaux média et réseaux sociaux auxquels tous leurs clients potentiels sont connectés.
Situé à Villeneuve-la-Garenne (92), Qwartz consiste en un centre commercial atypique qui proposera une expérience shopping assez particulière aux plus grandes enseignes nationales et internationales en proposant un parcours client numériques mais aussi plus artistiques et évidement très ludique.
Des réseaux sociaux…de moins en moins sociaux
C’est donc ce Qwartz qui va orienter ce billet qui se concentre sur quelques principes simples délivrés à l’un de mes internautes qui m’interrogeait sur les interactions possibles pour mieux capter et séduire cette nouvelle clientèle entrée dans l’ère du Retail 2.0
Et comme toutes les bonnes choses, il faut savoir raison garder. Je vous ai choisi, en illustration de ce billet, un petit film publicitaire monté avec beaucoup de justesse par une boisson pétillante dont la plateforme a toujours été d’amener du bonheur dans la vie des gens, lequel alerte non sans humour sur les aspects négatifs d’un abus de social media. Le Rapport ? Attendez, vous allez comprendre.
Ce client connecté que nous sommes tous devenus aujourd’hui, eh bien, il va falloir le séduire en s’adaptant à ses propres usages.
Qwartz sera sûrement une expérience de visite intéressante et on peut d’ores et déjà supposer que la foncière va mettre en place des synergies avec son site Rue du commerce dont il a fait l’acquisition. Après tout, tout le monde se dit que si arrive à fabriquer des lieux atypiques, comme l’est le méga-centre commercial Westfield London , le client pourra répondre présent. Mais ne perdez pas de vue, que le plus grand centre commercial au monde reste et restera… le Web, le Net ou les nouvelles technologies numériques, c’est selon.
Croissance de la sharing economy
Des expériences émergent sur les réseaux sociaux.
Dans les grands department stores Debenhams à Londres, on n’hésite plus à mettre à la disposition des twittos (utilisateurs régulier du réseaux de micro-blogging Twitter), des assistants qui vont mêmes aller vérifier pour vous un prix, un produit, une disponibilité en rayon voire en stock en instantané…
Et le mouvement est lancé, tous les jeunes de la « digital native » et les moins jeunes s’y mettent et passent leur temps à s’envoyer textos, SMS, tweets et échangent via leur smartphone.
Le but pour les marques ou gestionnaires de centres ? Pouvoir attirer et fidéliser les clients, la plupart des centres commerciaux ouvrent une simple page Facebook et se lance dans une course aux « likers ».
C’est nécessaire mais oui mais pas suffisant. Il faut trouver un meilleur moyen de vous « brancher » directement avec votre client potentiel. Comment ? Simple. Passer par une application qui comprendra dans son algorithme un localisateur de magasins, il en existe de nombreux sur le marché.
La raison en est toute simple. Prenons l’exemple de notre futur centre commercial Qwartz qui se développe sur plusieurs niveaux. Reconnaissez que pour s’y retrouver, c’est parfois pas faicile et fatiguant de déambuler dans ce bazar des temps modernes.
Eh bien, le localisateur permettre ainsi de faciliter la vie des gens.
Le pragmatisme avant tout. L’objectif principal est que notre client reste le plus longtemps possible et qu’il dépense aussi le plus possible …oui c’est ça le fondement du commerce. Brancher aussi votre application aux sites internet des marques pour permettre d’avoir accès rapidement au site Web des détaillants et de communiquer via un numéro spécial avec eux par téléphone.
Ce dispositif mis en place, notre centre commercial pourra alors commencer à envoyer par texto des offres spéciales à ses clients, conçues en collaboration avec les détaillants.
Big Data avant l’heure
Pour recueillir un grand nombre de numéros de téléphone, le gestionnaire du centre commercial pourra alors envisager d’organiser un concours permettant de remporter un vrai prix, soyez un peu créatif pour susciter le désir…
Et dans notre formulaire de participation on demandera non pas un numéro mais trois numéros (celui du bureau, de la maison et du portable) en plus de l’adresse mail. Du Big Data local en somme et de quoi élaborer une gestion dynamique via une imposante banque de données sur notre conso !
Conclusion
On commence à bien sentir qu’il se passe quelque chose de nouveau dans ces malls français. Moins de clients, moins d’affaires et donc plus de business fragilisés et je pense que nous ne sommes qu’ au début d’une nouvelle ère qui va profondément redéfinir notre industrie et forcément laisser de nombreux morts sur le route.
Autre constat. Il concerne le rôle stratégique des réseaux sociaux dans les prochaines années. Hier accessoires, les media sociaux vont peu à peu devenir primordiaux dans la stratégies des gestionnaires de centres commerciaux, de même que du côté des marques dans leur activités marketing et interactions avec le client connecté.
Les fashionistas, avides de mode et de tendances seront en bonnes places pour partager l’information et venir dévaliser les boutiques en vivant une expérience de shopping social unique dans leur centre commercial.
Aujourd’hui, on s’aperçoit que même la publicité a migré sur le Web. En témoigne ce petit film publicitaire mis au point par l’agence Memac Ogilvy & Mather. La même campagne aurait en temps normal été diffusé à la téloch alors qu’elle reste exclusivement visible en ligne.
Et pour cause, une récente étude anglaise parue sur le site Emarketing effectuée par l’agence Debrett’s en septembre dernier, 77 % des personnes interrogées considèrent qu’en 20 ans les capacités à se comporter en société se sont détériorées, et 72 % estiment que les téléphones portables en sont la principale raison.
Mais attention aux excès. Pour illustrer le risque et cette tendances de fond appelée à se développer, des réseaux sociaux dans la vie des gens, je vous ai mis ce petit spot ingénieux tourné par le groupe Coca-cola visant à alerter sur l’abus de social media et titré Social Media Guard.
Jugez donc par vous-même !
Et vous, dans ce changement de paradigme, quels outils utilisez-vous pour séduire un client connecté et utra-sollicité ?
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