« Pourquoi donc le patron de l’une des principales banques du Royaume a démissionné « ? Il ne manquait plus que ça pour compliquer ENCORE la crise mondiale. Un nouveau scandale financier avec pour chef de file l’une des principales banque britannique déjà baptisé par certains professionnels du secteur comme le LIBORGATE du siècle.
Décidément, on ne fait rien à moitié à Londres. Au moment où l’on inaugure à Londres le plus haut gratte-ciel d’Europe, la tour Shard, sorte de petite ville verticale pouvant abriter 12 000 personnes selon les dires de son architecte avec sa forme pyramidale qui s’élance dans le ciel pour atteindre les 310 mètres de haut, le scandale des manipulations bancaires fait grand bruit et agite toute la planète financière internationale.
A l’affût de l’information dans le but de décrypter ce monde complexe et changeant dans lequel nous évoluons, il m’a paru essentiel de faire un petit papier sur le sujet d’actualité pour mieux appréhender ce nouveau scandale bancaire et ses conséquences qui a déjà valu au Président de la banque Barclays, Marcus Agius, ni plus ni moins qu’une démission avec sortie immédiate le 2 juillet dernier. C’est dire à quel point le sujet est sérieux…
Comment en sommes-nous arrivés là ? Quelques éléments pour comprendre l’impact de cette affaire.
Qu’est ce qui est en jeu dans cette affaire ?
Une manipulation volontaire du Libor et de l’Euribor de 2005 à 2009 par cet établissement bancaire d’abord.
Pour comprendre, il faut expliquer quelques règles de fonctionnement du système monétaire européen.
Entendez par le Libor un taux de référence interbancaire propre au marché londonien.
Ce taux se fixe en établissant une moyenne des prix que les banques indiquent être prêtes à payer pour pouvoir se financer en empruntant de l’argent à différentes maturités. Au total près de seize banques établissent chaque jour un barème de fixation du taux du Libor. Ce taux servant ensuite de base aux banques pour se prêter de l’argent.
Manipulations bancaire(s) à grande échelle
Le décor posé, il convient maintenant de comprendre en quoi la Barclays a failli. On parle quand de la quatrième banque nationale au Royaume Unis qui pris la main dans le sac, a due s’acquitter d’une amende de 362 millions d’euros pour avoir tenter de manipuler les taux bancaires du Libor et de l’Euribor.
Dans les faits, le banquier a reconnu avoir menti sur les taux en déclarant un taux volontairement faible dans le but de cacher la valeur – en réalité plus élevé – auquel elle acheteterait des liquidités, et ce, afin de donner l’impression que sa situation financière était rentable.
Le problème c’est que d’autres banques de grandes renommées sont également concernées. Lesquelles ? En Europe, l’Allemagne avec la Deutsche Bank, aux Etats-Unis c’est Citigroup et JPMorgan Chase, au Royaume-Unis, la liste augmente tous les jours à mesure que l’enquête progresse, avec la Barclays, vous trouvez de grandes institutions bancaires telles que la Royal Bank of Scotland, UBS, Lloyds Banking Groupe…
Une enquête est en cours et d’autres établissements seraient également concernés aux côtés de hedge funds et de divers courtiers en finances.
En l’état actuel des investigations, il semblerait que certains traders de grandes banques françaises telles que la Société Générale et le Crédit Agricole sont également mis en cause dans cette vaste tricherie monétaire.
Des banques qui se mentent entre elles accélèrent la réforme du système bancaire
La renommée et la confiance sur le marché étant essentielle en ces temps d’incertitudes sur les marchés financiers, les établissements bancaires se seraient donc menti entre elles sans bien mesurer les conséquences de ces manipulations.
Revenons au mécanisme de fonctionnement des taux. Nous l’avons dit, il faut savoir que ces taux définissent le prix auquel les banques se prêtent de l’argent, mais aussi indirectement ceux des prêts octroyés aux ménages de même qu’aux différentes entreprises. Puisque en fait le même Libor sert de référence pour près de 353 000 milliards de dollars de produits financiers sur le marché à terme qui s’échangent chaque jour.
Ainsi, on comprend pourquoi, devant l’importance du scandale, le président du conseil d’administration de la principale banque Barclays, Marcus Agius, a quitté son poste en cours de route. Une nouvelle affaire qui risque encore de nuire à l’image déjà bien écornée de nos banquiers qui jouent de plus en plus avec le feu au détriment des règles les plus élémentaires.
Demandons nous si la mise en place de la nouvelle réglementation bancaire et des règles prudentielles imposées par la réforme bancaire Bâle III sera-t-elle suffisante pour éviter de telles dérives pourtant à certains égards prévisibles ? La tête du patron de Barclays est tombée. Et déjà, des voix s’élèvent, de nouveau, pour réclamer une réglementation encore plus stricte de la finance mondiale.