Le client se digitalise mais revendique ses choix spécifiques.
Offrir toujours plus de raisons de venir dans les centres commerciaux et ainsi délaisser l’écran d’ordi posé sur la table de la salle à manger.
Voilà l’objectif visé par les gestionnaires et investisseurs en actifs commerciaux pour contrer les effets ravageurs du e-commerce.
Et, comme moi, vous l’avez constaté, les méthodes et usages de consommation dans l’immobilier commercial évoluent à grandes vitesse ces temps-ci.
On voit des acteurs se positionner sur l’e-commerce et non des moindres, tel la foncière Altaréa-Cogedim fondée par Alain Taravella faire réaliser une OPA sur la galerie marchande numérique Rueducommerce.com.
D’autres encore s’interroger sur l’avenir de leur centre commercial et des concepts de magasin gagnants de demain.
Alors qu’on considérait, il y a encore peu, le commerce en ligne comme une activité marginale, tout le monde commence à s’inquiéter des répercussions déjà bien palpables qu’engendrent le commerce en ligne.Dans cet article, vous allez pouvoir apprécier l’importance de ce nouveau phénomène qui s’appuie sur les arguments chiffrés. Au-delà d’une simple gestion de sites, ces plateformes de ventes en ligne font réagir de nombreux visionnaires qui savent anticiper les désirs et usages des consommateurs.
Par exemple, je me souviens d’une rencontre intéressante avec Marc Vaquier, ex- CEO de la filiale française de MAB Development, bien avant les changements opérés depuis au sein du groupe, qui m’indiquait alors qu’il va bien falloir s’interroger sur l’avenir de cette masse d’équipements construits il y a de cela plusieurs décennies déjà et dont l’attractivité n’est plus garantie depuis les mutations des nouveaux canaux de distribution.
Il avait bien raison de voir dans cette notion d’obsolescence des biens immobiliers une véritable remise en question de la nature même de ces outils de vente physiques.
205 millions d’européens feront leur shopping sur le Net
Aujourd’hui, pas un pro du secteur de l’immobilier commercial ne se sent pas concerné par ce nouveau défi de l’Internet. Et les chiffes parlent d’eux même. Selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), c’est près de 25 milliards d’euros qui ont été dépensés sur le Net en France en 2009.
Pour autant, les ventes en ligne n’ont pesé que 4,5 % du commerce de détail dans l’Hexagone. Mais, la même Fevad indique qu’elles vont quasiment doubler d’ici à 2012, à 45 milliards d’euros. Autrement dit, pour simplifier, comprenez que chaque année depuis 2000, ces ventes ont progressé beaucoup plus vite que celles des magasins physiques.
Des données récentes, vont encore plus loin. Sur la base d’une étude effectuée par le cabinet Forrester Research, pas moins de 205 millions d’internautes feront leur shopping sur le Net en 2015. Pour marquer le poids économique croissant de ce circuit de vente, on imaginait bien qu’une association offensive regroupant les acteurs du e-commerce allait bien se mettre en place.
Bientôt une « e-commerce européenne » ?
Marc Lolivier, délégué général de la Fédération FEVAD présente la création nécessaire d’une instance de E-commerce Europe, cette association européenne innovante aura pour vocation de structurer la démarche active de l’ensemble des intervenants du e-commerce. Partant du principe que la ventes sur le Net ne connaissent pas de frontières géographiques, le marché européen offre de multiples opportunités pour les e-commerçants et la vente en ligne de produits et de services se fait de plus en plus au niveau international.
D’où l’idée de création de cette structure du commerce qui portera un message à Bruxelles au nom de ses représentants actifs de ce segment nouveau.
D’autant que la croissance des parts de marché des ventes en ligne sur les enseignes de distribution ne cesse d’augmenter. La question se pose. Est-ce que l’e-commerce ne va pas tout supplanter.
Comment ça, un nouveau canal ? Oui, vous avez bien lu, à terme, il est fort à penser qu’on va devoir composer avec ce nouveau canal de vente et favoriser ainsi les passerelles entre ces deux circuits de vente.
L’un n’ira plus sans l’autre. C’est l’avènement du commerce connecté avec un consommateur qui passera simplement de l’un vers l’autre dans aucune difficulté.
Quelques pistes pour se préparer au changement :
Bien garder à l’esprit que, dans les années à venir, les espaces commerciaux produits par les promoteurs devront se faire dans l’excellence et optimiser les ambiances urbaines proposées aux consommateurs
- Pour cela, il faudra multiplier les initiatives et relier les sites de vente physiques avec le commerce en ligne.
- Se créer des supports interactifs ou blogs
- Proposer des accès wi-fi gratuits dans les aires de vente
- Communiquer sur les réseaux sociaux pour favoriser le capital sympathie des marques
- Envisager l’implantation de bornes e-commerce au sein des centres commerciaux.
Après s’être substitué à notre vieux Minitel puis à la vente à distance ou par téléphone, Internet gagne tous les jours des parts de marché sur les enseignes commerciales.
On estime que 11% des ventes de produits techniques et électroménagers sont captés, 10% pour l’habillement et déjà 7 % pour le commerce de biens culturels.
Cette situation nouvelle devra aussi impliquer aux promoteurs immobiliers de fabriquer des lieux de shopping intégrés avec de véritables expériences sensorielles.
Montée en gamme ? Pas forcément mais aller vers une théâtralisation des parcours clients, de l’offre pour en faire des endroits de bien-être valorisant le consommateur plus que les marchandises en magasin ! Vous avez aussi vos petits trucs et astuces pour anticiper ces mutations en cours, n’hésitez pas à les partager avec nous !